aidant familial se reposant

Prendre soin de soi en tant qu’aidant familial



L’aidant familial ou aidant naturel apporte, à titre non-professionnel, des soins et un accompagnement régulier à un proche âgé en perte d’autonomie. Pour beaucoup, il s’agit même d’une présence quotidienne auprès du proche et d’une aide à la totalité des actes et tâches de la vie quotidienne.

Très impactant pour la vie personnelle, le rôle d’aidant ne peut être pérenne qu’à condition de ne pas s’oublier soi-même.

Comment prendre soin de soi pour mieux prendre soin de l’autre ? AD Seniors vous conseille dans votre quotidien de proche aidant au service d’une personne âgée.

User de son droit au répit

Afin de conserver l’énergie et la force mentale nécessaires pour bien s’occuper d’un proche âgé, il est important de savoir se reposer et s’accorder des moments à soi.

Le répit est reconnu comme un droit que peuvent faire valoir les aidants familiaux pour bénéficier d’aides financières ponctuelles permettant notamment l’encadrement du proche dans un accueil de jour.

Le droit au répit permet également l’accueil temporaire de la personne aidée en institution, afin de permettre au proche aidant de prendre quelques jours de vacances ou de repos. Ces moments de répit sont essentiels pour se ressourcer et reprendre ensuite l’accompagnement d’un senior en perte d’autonomie dans des conditions optimales de bientraitance.

Surveiller sa propre santé

Il est courant que les dépendances et besoins de la personne âgée en perte d’autonomie, atteinte ou non d’une maladie neuro-dégénérative, éclipse les besoins et éventuels problèmes de santé du proche aidant.

Toujours dans cette dynamique trop fréquente d’oubli de soi, il n’est pas rare que les aidants familiaux taisent leurs propres maux, qu’ils considèrent secondaires par rapport à ceux du proche aidé.

Il est donc important de consulter fréquemment son médecin traitant lorsqu’on assume le difficile rôle d’aidant familial : une consultation de suivi permettra de détecter précocement les signes de surmenage, mais également de réaliser toutes les opérations de dépistages et de vaccination qui ne doivent pas prendre de retard. Échanger avec votre médecin peut être aussi l’occasion d’évoquer certaines difficultés, physiques comme psychiques, liées à votre quotidien d’aidant, et d’y trouver des solutions (formations aux bonnes postures pour éviter les maux de dos, etc.).

Rompre l’isolement

Pour le bien-être de l’aidant, et donc indirectement pour celui de l’aidé, il faut éviter de laisser s’installer l’isolement, ou chercher à le rompre lorsqu’il s’est installé. L’impression de solitude est l’une des principales sources d’angoisse et de mal-être chez les aidants familiaux.

Plusieurs solutions existent pour ne pas rester seul avec ses doutes, ses interrogations, ses difficultés. Parmi les ressources à disposition des proches aidants figurent :

  • Les rencontres et groupes de paroles organisés par différentes associations, notamment l’Association Française des Aidants, mais aussi France Alzheimer ou France Parkinson, à destination plus spécifiquement des proches aidants des personnes âgées atteintes de maladies neuro-dégénératives
  • Un suivi par les psychologues hospitaliers ou libéraux
  • Une ligne nationale d’écoute proposée par Avec Nos Proches (01 84 72 94 72)
  • Des formations qui sont l’occasion d’apprendre à mieux gérer son quotidien d’aidant et de partager son expérience, via les sessions gratuites de l’AFA (Association Française des Aidants) des MDPH (maisons départementales des personnes handicapées), des CLIC (centres locaux d’information et de coordination) et des CCAS (centres communaux d’action sociale).

Des formations courtes, en ligne, sont également proposées par des organismes privés, comme celles d’AMA Campus : elles abordent les thématiques rencontrées par les aidants : Alzheimer, Bientraitance, Comprendre et gérer l’agressivité…

Déléguer en recourant aux aides à domicile

Le recours aux services à la personne constitue une aide pour les aidants eux-mêmes, qui peuvent se décharger d’une partie des tâches quotidiennes, comme la toilette, le ménage ou les repas. Ces aides permettent de conserver une meilleure relation avec le proche aidé, plus sereine. Le temps accordé au proche en perte d’autonomie est plus qualitatif. Les services à domicile sont éligibles à des aides (notamment celles de l’APA) et déductibles des impôts à hauteur de 50 %.

Prendre soin de soi en tant qu’aidant est une nécessité à double perspective, qui vise l’équilibre de l’aidant, mais aussi le mieux-être de l’aidé. S’accorder du temps, se ressourcer et veiller à sa propre santé physique et mentale font partie des fondamentaux de la prévention de la maltraitance, dont le risque est décuplé en cas de situation de surmenage.

Contactez AD Seniors pour connaître les prestations d’aide à domicile proposées dans notre réseau. En complément de votre présence, elles peuvent vous apporter un soutien précieux au quotidien et vous aider à remplir votre mission à long terme, dans les meilleures conditions.

En savoir plus

Sur l’aide au répit dans le cadre de l’APA

Sur les possibilités de financement des services d’aide à domicile 

Sur les formations pour aidants d’AMA Campus

Sur les dispositifs de soutien des aidants familiaux