Refus d’aide à domicile d’une personne âgée : que faire ?
L’aide à domicile pour personne âgée est une composante cruciale du maintien à domicile des personnes en perte d’autonomie.
Les acteurs sociaux et les proches sont pourtant souvent confrontés à un refus d’aide à domicile de la part de la personne âgée : une problématique qui peut être résolue lorsqu’on en comprend les causes.
AD Seniors vous donne des clefs pour comprendre les raisons possibles du refus d’aide de la part de vos proches et pour trouver des solutions.
Sommaire
- L’acceptation de l’aide à domicile : un enjeu crucial du maintien à domicile
- Les raisons du refus d’aide à domicile
- Comment convaincre de l’importance d’accepter l’aide à domicile ?
- Que dit la loi au sujet du refus d’aide à domicile ?
- Comment mettre en place les meilleures conditions pour une aide à domicile ?
L’acceptation de l’aide à domicile : un enjeu crucial du maintien à domicile
Le maintien à domicile des personnes âgées est un idéal sociétal qui passe par la mise en place de dispositifs d’aides et de soutien au public en perte d’autonomie.
Lorsque des personnes ne nécessitant pas de soins médicaux rencontrent des difficultés pour réaliser les tâches du quotidien, l’auxiliaire de vie se charge, selon le degré de dépendance de la personne, de différentes prestations, parmi lesquelles :
- De l’entretien du domicile
- De l’aide au repas et aux courses
- De l’aide à la toilette
- De l’aide au lever et au coucher.
Le maintien de l’autonomie, le ralentissement de perte d’autonomie, voire le retour à l’autonomie dans le cas d’une aide à domicile après hospitalisation, sont au cœur de la mission des auxiliaires de vie.
L’aide à domicile a pour but de permettre aux personnes âgées de vivre le plus longtemps possible chez eux, même lorsqu’ils souffrent de pathologies spécifiques comme la maladie d’Alzheimer ou de troubles apparentés.
Les raisons du refus d’aide à domicile
Il arrive que des personnes en perte d’autonomie refusent l’aide de professionnels, alors même qu’elles souhaitent le maintien à domicile.
Le refus d’aide à domicile met l’entourage de la personne dans une situation très inconfortable.
Il est généralement source d’inquiétudes profondes : les proches ne peuvent en effet se substituer totalement à une aide professionnelle, pour des raisons multiples qui peuvent être liées tout à la fois à la situation géographique, au temps disponible, à l’implication affective.
Pour trouver des solutions, il est essentiel d’identifier les raisons du refus d’aide à domicile de la part de la personne âgée.
On identifie plusieurs types de causes à ce refus :
- Les raisons psychologiques : un déni de la maladie et de la dépendance, un besoin de s’affirmer, une fierté qui se sent bafouée
- Les raisons économiques : une crainte par rapport au prix des prestations, une méconnaissance des droits et des aides financières existantes
- Les raisons culturelles : la barrière de la langue, les coutumes et religions, un rapport différent au corps et à la maladie
- Les raisons médicales, liées à un état de démence ou à des maladies neurodégénératives, mais aussi parfois liées à des douleurs non exprimées
- Les raisons psychiatriques : un état dépressif ou une personnalité pathologique.
Comment convaincre de l’importance d’accepter l’aide à domicile ?
L’identification des causes du refus d’aide à domicile est à la base de la stratégie à mettre en place pour faire accepter l’aide à domicile à une personne réticente.
Les raisons psychologiques et socio-économiques sont les plus fréquentes.
Il convient donc dans un premier temps de rassurer la personne sur ces points.
Rassurer sur le plan économique
Plusieurs dispositifs sont prévus pour contribuer à financer les services d’aide à domicile pour personnes âgées et/ou dépendantes, notamment l’APA (allocation personnalisée d’autonomie) attribuée par les conseils généraux. D’autres aides au financement peuvent être versées par les caisses de retraite, par la CAF, ainsi que par les mutuelles et contrats d’assurance.
Lorsqu’il s’agit d’une aide transitoire, visant le retour à l’autonomie après une hospitalisation, il est possible de faire une demande de ARDH : la prestation finance, sur critères de revenus, l’aide à domicile nécessaire durant une période de convalescence.
L’aide à domicile pour personne âgée ouvre également droit à un crédit d’impôt de 50 % en tant que service à la personne.
De nombreuses solutions existent donc, selon le profil du bénéficiaire, pour faire face au coût d’un·e auxiliaire de vie à domicile et favoriser le maintien de l’autonomie.
Pour rassurer pleinement votre proche, n’hésitez pas à demander un devis auprès d’une agence de services d’aide à domicile comme AD Seniors.
Écouter et convaincre pas à pas
Les raisons psychologiques incitant une personne en perte d’autonomie à refuser l’aide d’un·e auxiliaire de vie sont multiples et peuvent être mêlées :
- Méfiance à l’égard d’inconnus
- Déni du besoin d’aide
- Sentiment de perte d’indépendance et de libre arbitre
- Gêne à être aidé, sentiment de représenter un poids pour les autres
- Peur de mal recevoir
Pour convaincre la personne, il faudra donc être à l’écoute et souvent prendre son temps.
Identifier un premier besoin que la personne est en mesure de reconnaître constitue un levier pour la mise en place des prestations.
Les prestations moins intimes, comme le ménage ou l’aide aux courses sont en effet mieux acceptées que les services d’aide à la toilette. La mise en place de l’aide à domicile peut se faire petit à petit, avec une période d’essai, une mise en confiance et l’introduction progressive des prestations les plus intimes.
Il est essentiel que la personne prenne conscience de l’importance de l’aide pour son maintien à domicile.
Il est enfin plus facile à la personne âgée d’accepter cette aide si elle est considérée comme un service professionnel créateur d’emploi, et non comme un service rendu obligatoire par sa perte d’autonomie. Trop de personnes âgées souffrent de l’impression de représenter un poids pour la société et pour leur famille. Le discours des proches doit aller dans ce sens et ne pas être infantilisant.
Que dit la loi au sujet du refus d’aide à domicile ?
Si le refus de soins médicaux est encadré par la loi Kouchner promulguée en mars 2002, il n’existe aucun cadre légal en ce qui concerne le refus d’aide.
En vertu du respect des libertés individuelles, la personne âgée est seule décisionnaire en la matière, sauf en cas de personne sous tutelle. Dans ce cas, le consentement de la personne devra être recherché, mais la décision revient à la tutelle.
Le refus d’aide n’expose pas au risque de non-assistance à personne en danger dans la mesure où il n’est pas question d’urgence vitale.
Il est cependant recommandé à un professionnel dont les services sont refusés, de recueillir l’attestation écrite de refus d’aide de la part du bénéficiaire.
Comment mettre en place les meilleures conditions pour une aide à domicile ?
Il est important que les conditions de mise en place du service d’aide à domicile soient optimales, a fortiori lorsque la personne en perte d’autonomie est réticente à accepter cette aide.
Passer par une agence de services d’aide à domicile est important pour bénéficier d’un suivi rigoureux et de prestations effectuées par des auxiliaires formé·es et qualifié·es.
Les services peuvent ainsi être effectués 24h/24 et 7 jours/7. En cas d’indisponibilité de l’intervenant·e habituel·le, un remplacement est automatiquement mis en place.
Choisissez une agence de services aux personnes âgées qui sensibilise son personnel à la bientraitance envers les personnes âgées, et particulièrement aux problématiques du refus d’aide.
Un premier contact vous permettra de savoir si votre proche pourra bénéficier d’un·e auxiliaire attachée, de manière à tisser un lien de confiance.
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